IL ETAIT UNE FOIS UN FESTIVAL…
Le désir de créer un événement culturel, un goût commun pour le cinéma, un intérêt partagé pour la condition féminine, sont à l’origine du Festival « REGARD DE FEMMES».
Les Maisons de Quartiers, en partenariat avec le Cinéma Jean Renoir, la Direction Culturelle, les Foyers et Clubs de la Ville et, cette année, la Médiathèque Louis Aragon, sont à l’initiative de cette manifestation.
Un thème est choisi.
Le cinéma Renoir, les membres du comité (adhérents bénévoles des maisons de quartiers, femmes et hommes) proposent alors des films.
Les membres du comité les visionnent, en discutent au cours de séances très animées afin d’en sélectionner cinq ou six.
Ces films sont projetés au public à l’occasion de la journée de la femme.
Ils donnent lieu à des débats passionnants avec la participation d’intervenants spécialisés.
En 2008
les films présentaient la femme dans les diversités de ses situations :
sociale, familiale, culturelle.
Films sélectionnés :
PERSEPOLIS
Marjane SATRAPI (France)
BRODEUSES
Eléonore FAUCHER (France)
IT’S A FREE WOLRD
Ken LOACH (GB)
THE HOURS
Stephen DALDRY (USA)
En 2009
ils soulignaient la place de la femme au sein de la famille.
à signaler la participation des lycéens de « l’option cinéma-audiovisuel» du lycée Jean Lurçat.
Films sélectionnés :
Y AURA-T-IL DE LA NEIGE A NOEL
Sandrine VEYSSET (France)
LITTLE MISS SUNSHINE
Jonathan DAYTON & Valérie FARRISA (USA)
LE PREMIER JOUR DU RESTE DE TA VIE
Rémy BESANCON (France)
LA PELOTE DE LAINE
Fatma Zohra ZAMOUN (France)
FROZEN RIVER
Courtney HUNT (USA)
NE DIS RIEN
Iciar BOLLAIN (Espagne)
Les 2 festivals précédents ont rencontré un grand succès.
PLACE AU TROISIEME !!!…
EDITION 2010
Cette année, le festival nous fera voyager « autour du monde » pour y découvrir différents portraits de femmes dans leurs engagements : politique, social, philosophique et culturel.
Films pré-sélectionnés
la réunion du Jeudi 22 OCTOBRE 2009
FISH TANK
Andréa ARNOLD - (USA) 2009 – 2 h 00
L’histoire d’une adolescente livrée à elle-même et mal dans sa peau, dans une citée…
Sa passion pour le hip-hop et certaines rencontres lui permettront-elles de s’évader ?
MOOLADE
Ousmane SEMBENE - (Sénégal) - 2 h 00
Dans un village africain où est pratiquée l’excision, « COLLE » -une 2e épouse- lutte avec courage et détermination contre cette coutume barbare.
Le soutien des autres femmes suffira-t-il à faire triompher son combat ?
Nous nous retrouverons Lundi 2 novembre
à 9 h 00
au
Cinéma Jean Renoir
Pour la projection Tourneuse de pages
Et à 14 h 00
à
la Médiathèque
Pour la projection Secret sunshine
DIVERS RESSENTIS… réunion du 4 décembre 2009
LA 1ère FOIS QUE J’AI EU 20ANS - Lorraine LEVY – France – 2004
Fort bien interprété, tour à tour drôle et émouvant, ce film nous conte l’histoire d’Hannah, une adolescente juive, bassiste, passionnée de jazz dans les années 60.
Complexée par un physique ingrat, rebelle, elle cache beaucoup de sensibilité, d’intelligence, de détermination, de volonté de réussir sa vie et d’impatience pour y parvenir avec le besoin de s’affranchir un peu d’une famille qu’elle adore mais qui l’étouffe de son amour.
Les conseils d’un oncle anticonformiste l’aideront-ils à triompher de la jalousie machiste mêlée d’antisémitisme de ses compagnons du jazz-band dont elle est la seule fille, douée de surcroît ?
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LA CONSTANCE DU JARDINIER – « The constant gardner - Fernando MEIRELLES
Très beau film poignant.
L’Afrique, le Kenya. Paysages survolés, magnifiques, bidonvilles, misère.
Tessa, une jeune femme entière, passionnée, déterminée veut mettre en lumière les trafics des sociétés pharmaceutiques en Afrique, médicaments testés sur une population d’hommes, de femmes et d’enfants, mal soignés et qui souffrent du SIDA, de tuberculose (complicité honteuse entre les dirigeants du Kenya et les représentants britanniques)
Tessa y perdra sa vie.
Son mari (la constance du jardinier) ira jusqu’à bout de son enquête sur l’assassinat de Tessa et sur son acharnement à savoir la vérité.
Film en flash-bach, plein d’amour.
Les moments heureux se mélangent à la terrible quête de la vérité.
Un sujet d’actualité.
Le bisness sur les médicaments envoyés en Afrique.
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LA CONSTANCE DU JARDINIER – « The constant gardner - Fernando MEIRELLES
Un film passionnant et remarquablement interprété pour une belle histoire d’amour et de mort.
Tessa jeune avocate militante et Justin diplomate réservé et amateur de jardinage forment un couple amoureux.
Quand Tessa est assassinée au Kenya, Justin est accablé et veut savoir pourquoi et par qui ?
L’enquête personnelle qu’il mène avec constante lui fait découvrir l’engagement total, dérangeant et fatal de sa jeune femme pour dénoncer la corruption qui gangrène impunément l’industrie pharmaceutique et dont sont victimes les Africains.
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Extrait de la provence vendredi 20 novembre 2009 de Dominique Arnoult www.laprovence.com
« L’excision se pratique ici comme au pays »
Des mères acceptent que leur bébé subisse la pire des mutilations pensant qu’il leur sera plus facile d’oublier la douleur.
« Les femmes savent que c’est une souffrance, mais comment peuvent-elles s’y opposer toutes seules ? »
Naky Sy Savané n’est pas seulement une actrice reconnue en Afrique. Elle est aussi une militante féministe qui, à son arrivée en France, a été consternée de voir que l’excision se pratiquait aussi « en cachette ». Chaque année, trois millions de fillettes dans le monde, âgées de 9 à 12 ans, sont mutilées. Combien sont-elles nées en France ? Directrice du Groupe pour l’abolition des mutilations sexuelles (Gams) en Paca, Naky Sy Savané l’ignore. Mais pour elle « le danger est partout, ici comme au pays ».
Des matrones pratiquent clandestinement en France, « de plus en plus souvent sur des bébés car les mères pensent que leurs filles ne se souviendront pas de la douleur ».
Mais souvent, « c’est au pays que ça se passe. En Afrique, l’enfant n’appartient pas qu’au père ou à la mère. Si l’oncle, par exemple, a décidé de faire exciser la fille, il n’avertira les parents qu’après, avec le sentiment d’avoir rendu service. Car en Afrique, exciser une fillette, c’est lui donner une place dans la société ».
Aussi, le Gams travaille avec des associations sur le continent africain. Ici, Naky Sy Savané, s’évertue à expliquer aux femmes que ce rite initiatique est non seulement illégal mais dangereux.
« On travaille au cas par cas. En fonction de la culture et des coutumes de chaque femme.
On leur explique qu’en France, elles risquent jusqu’à 20 ans de prison lorsqu’il s’agit d’une mineure, même si l’excision a été pratiquée à l’étranger ».
Et ajoute-t-elle, « on insiste sur les séquelles médicales, mais c’est difficile, très difficile », se lamente Naky Sy Savané. « La coutume est tenace » surtout parmi les moins intégrées.
Depuis peu «des jeunes filles, à la recherche de leurs racines, revendiquent ces pratiques », affirme-t-elle. Groupe de paroles, interventions dans la plus petite association, Naky Sy Savané ne baisse pas les bras. « Nous n’en sommes qu’au début dit-elle ». L’une de ses grande victoires : avoir obtenu qu’un homme préside le Gams. Et par n’importe lequel.
Kele Coulibay, est de la caste des forgerons. « Traditionnellement, ce sont les mères et les épouses des maîtres de fer et du feu qui deviennent exciseuses ».
Aussi, quand un mari insiste pour faire exciser sa fille, c’est lui qui intervient. La parole du forgeron fait autorité. « Je leur dis que si une femme a des problèmes de santé, elle sera répudiée et elle ne pourra pas élever ses enfants ».
Kele Coulibay insiste : « La France peut faire toutes les lois qu’elle veut. Il faut convaincre d’abandonner la coutume ».
Dominique ARNOULT